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25-06-2023 Ripisylve

Un biotope original : la ripisylve

La ripisyle (du latin ripa « rive » et silva « forêt ») est la végétation qui borde les cours d’eau. Les variations de niveau entre crues et étiages rendent difficiles les conditions de vie dans ce milieu. Les ripisylves, adaptées à ces conditions particulières, se composent de trois strates :

  1. la strate herbacée,
  2. la strate arbustive,
  3. la strate arborée.

Pour remplir leur fonctions écologiques essentielles à la qualité du cours d’eau, elles doivent être continues, présenter une diversité suffisante d’espèces végétales et d’âges des individus et s’étendre sur une largeur supérieure à 3 mètres.

Parmi les avantages qu’offre une ripisylve bien préservée, mentionnons:

  • la stabilisation des berges par les racines;
  • le ralentissement des écoulements lors des crues;
  • l’impact positif sur la faune qu’offre ce biotope original;
  • l’amélioration de la qualité de l’eau par l’ombrage (limitation du développement des algues, des hausses de température), la filtration et la fixation des polluants;
  • la stabilisation du pH et du taux d’oxygène dissous du cours d’eau.

« Retour à l’Ecole »

Pour sa sortie de fin d’année du 25 juin 2023 intitutlée « Retour à l’Ecole« , l’AINVO avait choisi d’aller à la découverte d’une ripisylve bordant la rivière Ecole vers Milly-la-Forêt. Un sentier pédagogique muni de panneaux informatifs y avait été installé par le conseil général quelques années plus tôt. Visiblement peu pratiqué malgré un indéniable intérêt, le sentier avait depuis lors été largement reconquis par la végétation. Sans la mémoire et l’assurance de Daniel à s’enfoncer dans un fourré touffus, l’accès au cheminement n’autrait jamais pu être retrouvé !

Par la chaleur étouffante de ce dimanche 25 juin 2023, l’un des plus chauds de l’été en Île-de-France, l’ombre et la fraîcheur, relative, apportées par le cours d’eau et sa ripisylve sont particulièrement appréciées par la quinzaine de membres de l’association participant à la sortie. Par cette journée caniculaire, l’humidité et la végétation touffues donnent à ce petit coin de l’Essonne une allure tropicale et un brin d’imagination suffirait à se croire dans la jungle amazonienne !

La promenade donne l’occasion d’herboriser et d’identifier quelques unes des nombreuses plantes rencontrées dans chacune des strates de cette ripisylve. Pour les espèces animales, outre une grande sauterelle verte qui regarde placidement passer notre groupe, les clichés de cette journée montrent une pouponnière de jeunes araignées, un accouplement d’araignées (des tétragnathes), deux accouplements de libellules et un accouplement de petits papillons (Yponomeutes).

Le retour aux voitures se termine sous un soleil écrasant… Un bon prétexte pour finir la journée tous ensemble dans un bar de la place de la halle de Milly-la-Forêt.

26-06-2021 Nuit en hamac à Champcueil

Dernier événement du premier semestre 2021, mouvementé pour cause de crise du COVID, une nuit en hamac avait été proposée comme animation pour l’AEV (Agence des Espaces Verts d’Île-de-France). La situation sanitaire ayant conduit à l’annulation des manifestations chapeautées par l’agence, l’AINVO avait décidé de maintenir la sortie pour ses seuls membres… moyennant que le couvre-feu de 23h prenne fin suffisamment tôt. Suite à l’avancée du retour « à la normale », l’animation a finalement pu être maintenue in extremis.

Ce sont donc 7 membres de l’AINVO qui se sont retrouvés le samedi 26 juin 2021 pour un nuit dans la forêt des Grands Avaux vers Champcueil. Après la mise en place du camp de base constitué de hamacs et de tarps de bivouac pour se protéger de la pluie menaçante, puis d’un pique-nique champêtre, la soirée s’est poursuivie par une séance d’observation et d’écoute vers une splendide mare de la platière sommitale (site Natura 2000). L’endroit est réputé fréquenté par le crapaud des joncs mais aucun individu n’a été vu ni entendu. Seul un minuscule triton a pu être repéré ainsi que des lucanes cerf-volants au vol lourd. Le retour au camp se fait à la tombée de la nuit.

Malgré le choix d’un site retiré de la forêt, les sons portent loin la nuit et, outre les avions, une fête post-déconfinement rejouant les vieux standards des années 80-90 jusque tard dans la nuit est venue troubler l’assoupissement de certains d’entre nous. Quelques difficultés avec les hamacs et l’arrivée de la pluie en cours de nuit ont finalement conduit à un sommeil (ou une veille!) inégalement reposant pour les uns ou les autres. Après un petit déjeuner frugal, c’est porteurs d’un matériel humide que nous rentrons aux voitures.

13-06-2021 Vallée du Cygne

Pour la sortie de fin de saison 2020-2021, le choix de l’AINVO s’est porté sur une journée dans la vallée du Cygne vers Moret-sur-Loing puis à la plaine de Sorques. Nous étions 8 membres de l’association à herboriser et observer en cette agréable journée printanière presqu’estivale.

Les pelouses des coteaux de la vallée du Cygne se sont révélées richement dotées en orchidées : beaucoup d’orchis pyramidales, et d’orchis bouc accompagnées d’hommes pendus. Les ophrys abeille étaient également fort bien représentées mais un seul pied d’oprhys bourdon a été repéré. Parmi de nombreuses autres plantes tels des gaillets et des épiaires, notons la présence de très beaux chlores perforés en fleurs.

Du côté animal, de nombreux ascalaphes, névroptères peu communs dans la région, batifolent dans le coteaux. Deux vipères péliades ont également pu être observées.

Les étangs du fond de vallée n’accueillent ce jour que peu d’espèces aquatiques : les bernaches du Canada sont bien présentes ainsi que quelques foulques macroules, grèbes huppés et canards colvert mais seules deux sternes pierregarin sont là.

Après la pause déjeuner, nous reprenons les voitures pour une poignée de kilomètres afin de nous rendre à la plaine de Sorques. De l’observatoire principal, nous pouvons admirer quelques vanneaux huppés et canards chipeaux. Le second observatoire donne sur un dortoir à cormarans servant également de héronnière.

Le sentier longe le calme cours du Loing et, en cette agréable journée, baigneurs et familles venues pique-niquer au bord de l’eau sont plus nombreux que les naturalistes à fréquenter la réserve naturelle…

28-03-2021 Les sittelles emménagent !

Le 28 mars 2021, dans le parc de la mairie de Saint-Germain-lès-Arpajon.

sittelle torchepot
Sittelle torchepot à l’entrée de son futur nid

Des nicheurs cavernicoles

C’est le printemps et, avec le retour des beaux jours, les oiseaux se mettent en quête de nids où ils pourront mettre au monde leur descendance. Les sittelles torchepots (Sitta europaea) ont une nidification cavernicole, ce qui signifie qu’elles ne construisent pas de nid à proprement parler mais s’installent dans des anfractuosités naturelles « prêtes à l’emploi ». Encore faut-il pour les sittelles les aménager à leur goût et selon leurs besoins. C’est ce que j’observe en ce début du printemps dans le parc de la mairie de Saint-Germain-lès-Arpajon.

L’oiseau maçon

sittelle torchepot
La sittelle apporte le matériau de construction : boue des rives de l’Orge

Le couple de sittelles est visiblement déjà formé (l’espèce est réputée monogame à vie) et, sans souci de discrétion, le mâle claironne des séries de « tuut » à intervalles réguliers. Leur sonorité m’interpelle car elle est assez éloignée des « huit huit huit » flûtés par lesquels ces oiseaux se signalent le plus souvent.

Ceux-ci ont jeté leur dévolu sur un trou de platane. Bien exposé, à plus de 4 mètres de hauteur, il n’est qu’à quelques coups d’ailes du bord de l’Orge. Les berges boueuses de la rivière fournissent justement le matériau de construction dont les nouveaux occupants ont besoin. En effet, si le trou du platane leur a convenu, l’emménagement n’en nécessite pas moins quelques travaux préliminaires. C’est en le maçonnant avec de la boue que les sittelles adaptent leur futur logis. Difficile de se faire une idée de leur décoration d’intérieur mais l’objectif est plus clair en ce qui concerne l’entrée du nid : son diamètre doit être calibré juste à leur taille. Une fois la boue séchée, elle constituera une maçonnerie solide susceptible de barrer l’accès à d’éventuels concurrents ou prédateurs plus volumineux. C’est cette habitude qui a valu à la sittelle son qualificatif de « torchepot » qui serait dérivé du « torchis » (mélange de boue et de fibres végétales).

nid de sittelle dans un trou de pic
Maçonnerie de sittelle torchepot : un nid de pic dans un cormier a été réaménagé pour en réduire l’orifice d’accès

Répartition des tâches

En fait, si les deux partenaires sont bien présents, un seul va chercher le matériau de construction et s’occuper des travaux pendant que l’autre surveille plus ou moins distraitement l’entrée depuis une branche voisine. Personnellement, je ne parviens pas à distinguer mâles et femelles chez cette espèce, même si les secondes sont réputées plus ternes que les premiers. D’après des sources fiables, c’est certainement la femelle qui s’active, l’individu qui monte la garde doit donc être le mâle.

Une rude concurrence

Les sittelles ne sont pas les seuls oiseaux germinois à nidification cavernicole : les étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) s’intéressent de longue date à ce type d’habitat et, depuis plus récemment, les perruches à collier (Psittacula krameri) affichent une prédilection marquée pour les platanes (que les visiteurs des parcs et jardins d’Île-de-France constateront aisément), arbres particulièrement propices à la formation d’anfractuosités favorables à la nidification. L’accès à ces sites de ponte privilégiés peut donc se révéler conflictuel, différentes espèces en venant à se harceler mutuellement en vue de s’établir dans le meilleur territoire.

L’étourneau de la photographie surveille les travaux et, profitant d’un abandon de poste du mâle, viendra même inspecter le trou en cours d’aménagement. On comprend mieux les précautions des sittelles et leur mise en place d’un « blindage » d’accès au nid… Leurs efforts ont payé : quelques jours plus tard, c’est toujours le même couple qui occupe les lieux.

sittelles torchepot
Quelques jours plus tard, les sittelles sont bien installées…

A quand les premiers oisillons ?


sac fécal de sittelle
La sittelle évacue le sac fécal d’un oisillon, un petit au moins est né.

Quelques semaines s’écoulent… aucun petit n’a encore pointé le bout de son bec à l’entrée du nid et aucun bruit n’indique le nombre des ses éventuels occupants. Néanmoins, ce 14 mai 2021, la sittelle émerge de l’orifice avec un petit paquet blanc et flasque dans le bec : il s’agit d’un « sac fécal » c’est-à-dire des fientes emballées qu’excrètent les oisillons des passereaux. Ainsi mises en sachet, elles peuvent être évacuées du nid pour en maintenir la propreté et emmenées au loin pour ne pas réveler sa position à d’éventuels prédateurs terrestres passant à son aplomb. Un ou plusieurs petits sont donc bien nés !

01-06-2020 Famille hérisson dans le jardin

hérisson

Voici une petite histoire…

celle d’une rencontre surprise durant le confinement du printemps dernier… repas en famille dans le jardin… bruits de frottements entendus…

Localisés dans la cabane de jardin où il y avait une bâche bleue… on la sort et …famille au complet, la mère et quatre petits !

On a voulu leur offrir une maison puisqu’on les avait dérangés dans celle-ci sans le vouloir…

mais elle ne leur a pas plu, la famille a déménagé durant la nuit…

Brétigny-sur-Orge, 2020.

hérisson

Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie et les habitudes du hérisson et apprendre comment leur construire un abri pour l’hiver, la lecture du numéro 77 de l’excellente revue naturaliste La Hulotte est chaudement recommandée. (Disponible en prêt dans la bibliothèque de l’AINVO)

16-05-2020 Mésangeau au nid

Villiers-sur-Orge, le 16 mai 20120: au lendemain du déconfinement suite à l’épidémie du COVID19, l’AINVO tente de rattraper le retard pris dans les comptages d’oiseaux STOC-EPS. En comité très réduit et dans le respect des règles de distanciation, nous suivons le protocole habituel (10 points d’écoute statique de 5 minutes) sur notre circuit de Villiers-sur-Orge. Météo favorable et passereaux présents en nombres.

Vers la fin de notre parcours, nous avons la chance d’observer cette belle scène : un couple de mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) nourrissant un oisillon. De manière apparemment peu prudente, les parents ont installés leur nid à 1m50 de hauteur environ dans un trou de mur bordant une route. Postés à distance respectueuse afin de ne pas déranger le ravitaillement du mésangeau, nous assistons au ballet inlassable des parents se relayant pour alimenter le jeune et repartant à tire d’aile à pour rechercher toujours plus de nourriture.

Lorsque les parents prennent un peu de retard, le mésangeau pointe la tête dehors et réclame son dû. Puis quand ils se posent à l’entrée du nid, il ouvre un large bec dans lequel ils viennent fourrer la nouvelle becquée. En une occasion, nous voyons un parent remporter un petit emballage blanc et mou : il s’agit des déjections de l’oisillon que les mésanges bleues vont lâcher au loin de manière à ne pas révèler la présence du nid à un prédateur terrestre.

17-06-2018 Rallye des 30 ans

30 ans de l'AINVO
Les 3 organisateurs du rallye nature des 30 ans de l’AINVO

L’AINVO fête ses 30 ans à l’étang de Trévoix d’Ollainville

En cette année 2018, l’association, fondée en 1988, passe le cap des 30 ans. Pour fêter cette occasion, l’AINVO organise ce 17 juin 2018 un rallye nature. Tous les adhérents sont conviés à cet évènement avec un rendez-vous fixé à 9h30 à l’étang de Trévoix d’Ollainville.

Le rallye nature

Nos trois gentils organisateurs nous ont concocté un questionnaire combinant botanique, ornithologie, entomologie et autres thèmes naturalistes. Les participants, membres de l’AINVO et quelques promeneurs recrutés sur place, se lançent successivement, en solitaire ou par équipes à la recherche des indices disséminés tout autour du bassin. Rapidement, des regroupements se produisent et les échanges de renseignements (plus ou moins vérifiés) vont bon train (il n’en va pas de même des marcheurs qui mettront près de 2h à accomplir le tour des 3km de l’étang…).

Les informations relatives au site sont recueillies sur les panneaux bordant la promenade: le bassin de retenue presente une surface de 26ha pour une capacité de stockage de 2,5 millions de mètres cubes, 74 espèces d’oiseaux et 8 espèces de chauves-souris sont recensées sur la zone protégée.

Des critères d’identification sont découverts en allant comparer des végétaux aux endroits signalés sur le plan: pour distinguer les joncs des carex, l’observation des tiges est suffisante, celles des joncs sont lisses à section circulaire tandis que celles des carex sont anguleuses à section triangulaire (la hausse du niveau de l’étang suite aux fortes averses de la semaine précédente a toutefois rendu le recueil de cet indice quelque peu acrobatique…).

La collecte de feuilles et autres échantillons végétaux oblige à garder l’oeil bien ouvert sur les arbres et arbustes des bords de chemin: un érable plane ? un érable sycomore ? ou un érable champêtre? Comment les reconnaît-on déjà ?

Le pique-nique, les bougies et la remise des lots

Correction des copies ! Le classement prend forme…

Bougies du gâteau d’anniversaire

A l’arrivée, Daniel et Gisèle recueillent les échantillons et notent les copies… le classement prend forme. Lorsque toutes les équipes ont rejoint le stand, tout le monde se regroupe pour un pique-nique partagé dans la gaîté et la bonne humeur. Des gâteaux de toutes sortes circulent en tous sens ! Daniel souffle les bougies des 30 ans de l’association et de son propre anniversaire.

A l’issue du repas, le classement final est proclamé. Chacun reçoit des lots: sacs à dos, boussoles, lampes frontales, boîtes-loupes d’observation… et, en premier prix, une belle paire de jumelles étanches 8×42 !

Pique-nique
Un pique-nique bien mérité

Remise des lots
La remise des lots aux valeureux candidats !

Cette belle journée s’achève sur la photo de groupe des joyeux participants de cet anniversaire des 30 ans de l’association. Un grand merci à Daniel, Gisèle et Christian, les 3 organisateurs de ce mémorable événement !

24/25-06-2017 Coquibus

Sortie de fin de saison 2016-2017 à Fontainebleau

 

Week-end au refuge de la ferme de Coquibus, 24/25 juin 2017

 

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Le refuge de Coquibus

Accompagné de 11 volontaires, Daniel a enchanté ce beau week-end ensoleillé par ses randonnées, observations botaniques, écoutes d’oiseaux, visites de grottes, fleurs et feuilles goûtées…

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A la recherche des gravures rupestres.
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La gravure médiévale du « chevalier »

Le samedi a commencé par la visite d’une grotte près du refuge pour apprécier la belle gravure du chevalier (médiévale), suivi d’une petite marche entre les bruyères, lichens, châtaigniers et leurs fleurs (mâles et femelles), lichens, petits trous de cicindèle…

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Suite l’après-midi avec une randonnée de 17 km environ vers Milly-la-Forêt, ses champs de blé avec coquelicots (à déguster sous l’insistance de Pierre, ce gourmand ! entre ses chants d’oiseaux et jeux de mots) mais aussi de cannabis (!), balade le long du cours d’eau du nom d’École (beaucoup d’agrions visibles). Tout cela avec des arrêts commentés par Daniel… de jolis papillons, arbres, fleurs, etc…

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Couleuvre d’Esculape
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Pupilles rondes et larges écailles sur la tête

Surprise de taille à notre retour au refuge en fin de journée… environ 70 à 80cm… une couleuvre d’Esculape cachée sous la couverture du lit de Christian… jouet en plastique ou véritable couleuvre ? Plus de doute dès qu’elle a réagi…
Le soir, écoute et observations d’engoulevents : chants différents, battements d’ailes, vols au-dessus de nous, tout y était avec un joli ciel rosé, en toile de fond colorée.

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Visite de grotte
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Cocon d’araignées cavernicoles (meta menardi)

7 h le lendemain matin, balade vers de nouvelles écoutes d’oiseaux pour les volontaires.
Puis randonnée de 8km environ : découverte d’une grande grotte (décorée de cocons d’araignées), plante carnivore dans une mare (urticulaire), nombrils de Vénus (ombilic rupestre), observations et écoutes d’oiseaux, site des 100 marches près d’un viaduc (mais là…on nous aurait trompé ?… On en a comptées 112 des marches !).
En fin d’après-midi, visite du Musée des Plantes Médicinales à Milly avec notre guide toujours aussi riche de ses connaissances (nombreuses variétés sur place : basilics, géraniums, menthes et aussi de l’ail serpentin, des sauges sclarées, sanicles, lantanas…parfums et jolies couleurs avec !)

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Week-end varié par ses rencontres de fleurs, de plantes, d’arbres, grottes, d’informations, des personnes sympathiques et amoureuses de la nature et… d’une belle couleuvre d’Esculape pour le bouquet final du samedi !

Texte et Photos : Nathalie MOULET

18-06-2016 Milly-la-Forêt

Sortie de fin de saison 2015-2016 à Milly-la-Forêt

 

Conservatoire National des Plantes,

maison de Jean Cocteau et

écoute du chant des engoulevents

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Ce samedi 18 juin, l’AINVO organisait sa sortie de clôture de la saison 2015-2016, avant les vacances, à Milly-la-Forêt. Annoncés au programme : Conservatoire National des Plantes (à parfum, médicinales et aromatiques), repas au restaurant et écoute des engoulevents au crépuscule. Si la date presqu’estivale semblait a priori favorable, la météo s’est révélée capricieuse.

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Rendez-vous à 14h au Conservatoire des Plantes de Milly-la-Forêt  pour les 12 participants afin d’assister à la visite-conférence des collections qui doit s’y tenir. Légère déconvenue : la visite n’aura pas lieu ! Qu’à cela ne tienne, Daniel improvise une allocution au hasard des végétaux repérés dans les différentes sections. Plantes médicinales, plantes tinctoriales, plantes d’intérêt alimentaire ou aromatique… L’assistance, toujours un peu dissipée, suit les explications avec plus ou moins d’attention. Au passage, quelques insectes sont surpris en plein accouplement tels ces beaux petits coléoptères verts brillants qui viendront bientôt enrichir la page spéciale dévolue aux couples de leur ordre sur notre site.

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Daniel improvise suite à l’annulation de la visite conférence.
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Des candidats à la page accouplements de coléoptères !

Rapidement, la pluie succède au franc soleil du début de visite. Nous laissons stoïquement passer une première averse mais à la deuxième ondée, nous décidons de nous rabattre sur la visite de l’exposition audiovisuelle installée à l’intérieur d’anciens séchoirs à plantes dont Milly-la-Forêt a été, et est toujours, une importante productrice. Cette très intéressante exposition dévoile quelques fascinants aspects du monde végétal, ainsi que son rapport passé et présent à l’humain et son utilisation à titre médicinal, alimentaire ou aromatique.

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A la découverte de l’arboretum après les premières averses.
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Un peu d’orientation dans les collections du Conservatoire.

Après 45min consacrées à l’exposition, la pluie s’est calmée et nous pouvons reprendre le tour des collections : parterre de plantes rares ou menacées, arboretum, carré de végétaux aux parfums insolites… et c’est là qu’une averse plus violente met fin à la visite. Nous trouvons refuge dans la serre de vente et le bâtiment d’accueil muni d’une petite librairie bien achalandée.

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Pendant que les hommes compulsent la bibliothèque…
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… ces dames papotent bien installées dans le petit salon.

Devant l’insistance de la pluie à tomber, Daniel renonce à nous emmener à la découverte des rares céphalanthères rouges qui poussent non loin d’ici. Les uns épluchent la bibliothèque tandis que les autres papotent tout simplement. Un peu de flottement s’installe dans l’attente de l’éclaircie. Finalement, c’est plutôt d’une accalmie que nous profitons pour aller faire un tour dans le centre de Milly. Et c’est guidés par Pierre, l’enfant du pays, que nous nous rabattons sur la maison de Jean Cocteau devant la menace d’une nouvelle averse. Heureuse surprise, la propriété dispose d’un charmant jardin, calme et isolé, qui fait la joie des naturalistes que nous sommes. Arrivés un peu tard, nous sommes chassés par la fermeture des lieux à 19h avant d’avoir tout exploré, ce sera l’occasion de revenir…

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Devant la pluie, repli stratégique sur la maison de Jean Cocteau
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… dont le parc fleuri fait la joie de nos photographes.
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Discrètement, Adeline donne un coup de main aux jardiniers.

Il est alors l’heure du repas, de l’autre côté de la rue, « Au passé retrouvé ». Bon accueil, bonne cuisine, bonne ambiance. Nos excuses aux autres clients qui pourraient nous avoir trouvés un peu bruyants…

A 22h, c’est le crépuscule, l’heure où l’engoulevent, cet oiseau si discret, peut enfin se faire entendre. Retour aux voitures pour un transfert à Fontainebleau. Après une courte marche, nous atteignons la plaine de Chanfroy. Silence et concentration, peut-être un chant d’engoulevent dans le lointain mais le son est trop ténu pour en être certain. Un peu plus loin, c’est bien lui ! A quelques dizaines de mètres, l’oiseau s’est mis à émettre son chant si étrange (aux accents de moteur de mobylette, accélérations et changements de régimes compris!) Après nous avoir fait apprécier son chant, l’engoulevent se montre en personne! Il s’élève dans les airs et contourne notre groupe pour se poser de l’autre côté du chemin. Quelques trilles au sol et l’oiseau redécolle vers son point de départ puis change d’avis et nous survole tranquillement. Nous voyons nettement sa silhouette aux ailes élancées et ses battements rapides: un spectacle rare ! Il s’éloigne ensuite dans la nuit.

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L’AINVO au clair de lune, à la recherche des engoulevents

Nous poursuivons la balade sous la pleine lune, lumineuse, qui n’est plus à cette heure que partiellement voilée par quelques nuages dispersés. Plusieurs engoulevents se font encore entendre mais aucun ne vient se montrer en plein ciel. De retour au parking, Daniel nous donne quelques compléments d’informations sur les moeurs de ces oiseaux et les menaces qui pèsent sur leurs populations. Il est alors minuit, l’heure de rentrer dans son lit…

 

21-05-2016 Nuit en hamac dans la forêt

Bravant les risques d’orage en ce samedi 21 mai 2016, seuls 8 participants s’enfoncent dans la forêt de Cheptainville sur plus du double d’inscrits. Malgré un rendez-vous vers 19h, ce n’est que vers 20h15 que la petite troupe est au complet et se met en route depuis l’église de Cheptainville. Le site de bivouac choisi par Daniel est atteint après un peu plus d’un kilomètre de marche avec nos couchages, nos dîners et petits déjeuners.

Première étape de l’installation : la mise en place des hamacs. Choix des arbres de support (suffisamment robustes, suffisamment écartés mais pas trop), essais d’amarrages (noeuds résistants mais simples à défaire, hauteur et tension de cordage adaptées pour un couchage confortable). Vient ensuite la seconde étape : la protection contre les intempéries. Il s’agit cette fois de tendre des bâches au-dessus des hamacs pour les mettre à l’abri de la pluie. Les 45m de cordelettes se dévident petit à petit, au fur et à mesure que le camp se consolide. Vers 21h45, alors que le jour commence à décliner, le bivouac est enfin en place. Il est temps de sortir les repas du sac ! Quelques gouttes de pluie font leur apparition mais pas assez pour troubler la sérénité de ce repas partagé.

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Il fait nuit noire quand chacun regagne son hamac et se faufile dans son sac de couchage. Le premier quart d’heure est mouvementé: les fils de 2 des hamacs sont restés torsadés lors de l’amarrage. Petit à petit, mouvement après mouvement, la toile se dérobe et se redresse… jusqu’à la chute de l’un des occupants! Analyse de l’erreur, résolution du problème, tous peuvent enfin se réinstaller pour la nuit. Le silence tombe sur le campement, égayé par le hululement de la chouette hulotte, les cris stridents de l’effraie et les bruissements de pas d’un quadrupède de passage.

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Vers 1h30 du matin, l’orage annoncé éclate enfin. « Allez, debout, on lève le camp ! »… Daniel décide du repli. Les bâches ont été bien installées, elles nous permettent de remballer hamac et sac de couchage au sec. Bien sûr, c’est avec le décrochage des bâches que s’achève le démontage du bivouac. Dès lors, plus d’abri… Heureusement, la pluie d’abord battante a nettement faibli. Le chemin de retour s’est transformé en ruisseau boueux et les chaussures finiront dans un triste état. A 2h15, chacun a rejoint le parking, il est encore temps de rentrer chez soi pour finir sa nuit dans des draps secs…