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17-01-2016 Comptage wetlands

 

Comptage wetlands au bassin de Trévoix le 17 janvier 2016

 

L’International Waterbird Cencus est un programme de comptage international des oiseaux d’eau coordonné par l’ONG Wetlands International. En France, ce recensement a lieu tous les ans le week-end le plus proche de la mi-janvier.
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Comme d’habitude, c’est au bassin de Trévoix à Ollainville que l’AINVO participait à ce comptage. Pour cette année 2016, c’est le matin du dimanche 17 janvier que 8 membres de l’association pointaient leurs lunettes et jumelles dans toutes les directions pour dénombrer la faune aviaire de l’étang.

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Foulques, cormorans, mouettes, bernaches, grèbes huppés et castagneux… étaient là comme à l’ordinaire. Mais, peut-être en raison de la douceur de l’hiver jusqu’à cette date, les hivernants habituels tels que fuligules milouins et morillons étaient peu nombreux.
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Quelques relevés de nos précédents comptages sur le même site sont disponibles ici. Les plus récents restent à mettre en forme…

 

 

 

14-03-2015 Amphibiens

Sortie « amphibiens » en forêt d’Angervilliers le 14 mars 2015

 

recherche_amphibiensRecherche d’amphibiens Les membres de l’AINVO se sont retrouvés le 14 mars 2015 en forêt d’Angervilliers pour une sortie, vespérale et nocturne, sur le thème des amphibiens. Malgré un temps couvert, aucune pluie n’était tombée depuis plusieurs jours et le sol était trop sec au goût de ces animaux.
La saison de la reproduction et des pontes étant déjà bien avancée pour certaines espèces, les recherches se concentrent à proximité des mares. La présence d’amas gélatineux de d’œufs translucides contenant une petite boule noire indique que la mare sert effectivement de lieu de ponte à des grenouilles. ponte_grenouillePonte de grenouille
grenouille_mousseGrenouille bien visible sur la mousse Après quelques temps, l’une d’elles est repérée. Bien qu’elle semble aisément détectable une fois posée sur de la mousse, notez que sa robe constitue un bon camouflage lorsqu’elle se tapit dans les feuilles mortes.
Bien qu’elle semble aisément détectable une fois posée sur de la mousse, notez que sa robe constitue un bon camouflage lorsqu’elle se tapit dans les feuilles mortes. grenouille_feuillesGrenouille se confondant dans les feuilles
grenouille_mainsSe mouiller les mains pour ne pas blesser les grenouilles ! Les amphibiens ayant une peau très fragile, toute manipulation requiert de se mouiller les mains pour éviter de les blesser.
En vue de déterminer l’espèce à laquelle celle-ci appartient, on note d’abord qu’elle a le visage barré d’un masque. On pratique ensuite (avec précautions) le test de la patte: son genou arrive en avant de la pointe de son museau, il s’agit d’une grenouille agile. grenouille_test_patteLe test de la patte : grenouille agile.

Nous cherchons également les tritons. Avant la tombée de la nuit, une bonne méthode consiste à regarder sous les écorces et rondins entourant les mares. Plusieurs individus y attendent, sans un mouvement et recroquevillés sur eux-mêmes, l’heure propice pour sortir et se rendre à l’eau. Après inspection, attention à bien replacer les branchages retournés dans leur position d’origine: ils hébergent tout un écosystème miniature qu’il convient de ne pas bouleverser.

tritons_dos_mainTriton palmé femelle triton_mainVentre du triton palmé
tritons_bacQuelques individus examinés Tous les tritons examinés ont le ventre jaune au centre et blanc sur les bords, sans taches noires. Aucun n’a les pattes arrières palmées. Malgré de nettes différences de couleur et de dessin, tous sont des femelles de triton palmés. Des tritons crêtés, nettement plus gros, ont également été aperçus dans l’eau plus tard dans la nuit.

Enfin, seuls deux mâles de crapauds communs ont été examinés ce soir. Le mâle se distingue de la femelle par sa taille plus petite mais surtout par la présence de callosités sur les avant-bras; celles-ci lui permettent d’agripper la femelle et de se maintenir sur son dos pendant l’accouplement.

crapaud_communCrapaud commun mâle crapaud_mainCrapaud commun mâle

Outre les amphibiens, quelques autres habitants des mares ont été observés ce soir: poissons plus ou moins endormis, larves de phryganes dans un fourreau de feuilles et dytique marginé, coléoptère aquatique prédateur capable de voler malgré sa taille imposante.

poisson_bacUn poisson mal réveillé fourreau_phryganeLarve de phrygane dans son fourreau de feuilles
dityque_filetDytique marginé dityque_margineDytique marginé

26-10-2014 Phoques en baie de Somme

 

Lâcher de phoques à la Pointe du Hourdel.

Chaque année, l’association Picardie Nature recueille des bébés phoques en danger dans la Baie de Somme, durant l’été, et les relâche une fois soignés pendant 3 mois dans son centre de sauvegarde.

baieSomme_144 b bL’AINVO à la Pointe du Hourdel baieSomme_147  bbLa baie de Somme à marée basse

Le phoque veau-marin ou phoca vitulina est un mammifère marin carnivore de la famille des phocidés.

Aspect : Il peut être confondu avec le phoque gris mais s’en distingue principalement par la tête :
Tête petite et arrondie et non allongée, museau court avec décrochement entre front et museau, trou auditif bien visible, narines en ‘V’ se rejoignant à la base, cou enchâssé (celui du phoque gris est allongé et mobile).
Taille moyenne du mâle 1.60m et poids moyen 110kg, 1.30m et 91kg pour la femelle. Le nouveau-né mesure de 0.70 à 1 m et pèse entre 9 et 11kg.
Pelage de coloration très variable du gris clair au brun foncé ou noir, avec des taches sur tout le corps, plus foncé sur le dos, plus clair sur le ventre.
Peu de dimorphisme sexuel ; le mâle est plus gros que la femelle.

Particularité : grâce à ses vibrisses ou moustaches, rien n’échappe à un phoque : ces vibrisses sortent de follicules (ou cavités cellulaires) aux terminaisons nerveuses 10 fois plus développées que celles d’un rat : elles lui permettent de détecter les moindres mouvements dans l’eau.

Reproduction : la femelle atteint la maturité sexuelle au bout d’environ 3 ans et 4 ans pour le mâle ; en Atlantique est, les accouplements ont lieu 2 fois par an, au printemps et après la mue en septembre, les mâles, polygames, essaient de s’accoupler avec le maximum de femelles. La gestation dure de 10 à 11 mois avec une implantation différée et une croissance de l’embryon qui ne commence que 2 à 3 mois après l’accouplement. La mise bas a lieu de mi-juin à mi-août, en général sur les bancs de sable, ou en eau peu profonde, comme en Baie de Somme.

Menaces potentielles : En 1988, le morbillivirus a décimé 1/3 de la population européenne.
Densité de population humaine. Hydrocarbures, métaux lourds, PCB. Action volontaire (pécheurs ?)

Bébé phoque : il est capable de nager et de plonger en apnée quelques heures après sa naissance.
La lactation dure de 4 à 5 semaines.

Le dérangement en période de lactation est souvent fatal aux petits ; en effet, les mères dérangées par des promeneurs à pied, fuient vers la mer et abandonnent leur petit qui n’est pas capable de s’alimenter seul ou n’a pas de réserves suffisantes lors de l’apprentissage. De même, lors d’une forte tempête, les petits transportés sur le dos de leur mère peuvent lâcher prise et se retrouver seuls, livrés à eux-mêmes. baieSomme_179bVite à l’eau !
baieSomme_175bOuverture de chaque caisson Diverses initiatives locales, la plupart bénévoles, viennent déjà renforcer le dispositif légal de protection. Ces initiatives concernent des programmes de surveillance et de suivi des colonies, d’information du public et de prévention pour réduire les facteurs de dérangement.

Les actions sont menées par des associations telles que Picardie Nature dans le site protégé de la Baie de Somme.
Leur centre se situe près de la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau et ne peut être visité car les juvéniles ne doivent pas s’habituer à l’homme.
Dès que le jeune atteint 30kg, les soigneurs le jugent assez musclé pour se débrouiller tout seul et il est relâché.

Mise à l’eau médiatisée

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Lors de notre week-end en Baie de Somme, les 25 et 26 octobre 2014,  notre association a pu assister au lâcher de 6 juvéniles ! Le public était nombreux, le dimanche 26 octobre 2014 à onze heures du matin sur les galets de la Pointe du Hourdel, à marée montante. baieSomme_168bTransport en caisson de Tana son disque est rouge avec une croix blanche
baieSomme_173bTransport de Nil, disque jaune et bleu baieSomme_174b6 caissons espacés face à la mer
Six caissons sont amenés par des membres de l’association face à la mer, à 3 mètres de l’eau puis les soigneurs s’installent sur les caisses et au signal les ouvrent ;
Mississippi, Garonne, Authie, Tana, Nil, Léna ont chacun sur la tête un petit disque pour le différencier.
baieSomme_199bAuthie est la plus timide
baieSomme_205bUn dernier regard vers les humains Chaque phoque réagit à sa manière, l’un file directement à l’eau, l’autre préfère attendre le copain, un autre plus peureux regarde du côté des humains ; au bout d’un quart d’heure tous sont à l’eau, s’éloignent peu à peu; cependant, une demi-heure plus tard, une petite tête apparaît, et revient sur le lieu du lâcher mais les soigneurs ont l’habitude et le petit repart vers le large.
baieSomme_228bUne 1/2h plus tard… baieSomme_206 bAvec mon copain c’est mieux
A savoir: La Baie de Somme compte la colonie de phoques veaux-marins la plus importante de France: 394 recensés en 2014 contre 292 en 2013 et 80 naissances enregistrées cette année.
Picardie nature craint le retour d’un virus proche de la maladie de Carré, apparu pour la première fois en baie de Somme en 1988, et pour la dernière en 2002. Un scientifique s’attend à une résurgence l’an prochain.
baieSomme_146b bPointe du Hourdel

Si vous souhaitez en savoir plus sur le phoque veau-marin, retrouvez ici une fiche proposée sur le site du muséum national d’histoire naturelle.

14-06-2014 Marolles-Blois

Sortie de fin d’année à Marolles (Loire-et-Cher)

14 juin 2014

Treize membres de l’association étaient réunis dès 7h30 ce samedi 14 juin 2014 pour la sortie de fin d’année. Au programme de la journée :

  • découverte de la réserve naturelle Grand-Pierre et de Vitain à Marolles (quelques kilomètres au nord de Blois)
  • espoir d’observation de castors à Blois sur la Loire.

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Découverte de la réserve naturelle de Marolles

Créée par décret ministériel en 1979 pour son intérêt écologique et archéologique, la réserve s’étend sur un territoire de près de 300 hectares. La réserve présente une large variété de biotopes due à la confluence d’une vallée sèche et de la vallée de la Cisse. On y rencontre pelouses calcicoles, bois de chênes pubescents, de buis, forêt fraîche, marais et bord de rivière qui contraste avec les cultures du plateau voisin de la Petite Beauce. Cette diversité entraine une grande richesse floristique et faunistique avec près de 3000 taxons (animaux et végétaux confondus) recensés sur son emprise.

Pour en savoir plus sur la réserve, son histoire, ses plans de terrain et les activités de la maison de la réserve, vous pouvez suivre le lien suivant.

http://www.cdpne.org/reserve.html

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En cette journée du 14 juin, le soleil tappe dur et et l’orage se fait parfois entendre; quelques rares gouttes viennent même nous atteindre. Notre parcours, agréable, alterne entre prairies dégagées, zones de cultures et forêts ombragées.

Concernant la flore, trois sortes d’orchidées ont été rencontrées:
-platanthère
platanthere
-ophrys abeille
ophrys_abeille
-orchis bouc

orchis_boucorchis_bouc_zoom

On note également la présence de nombreuses orobanches, en particulier dans une station de plusieurs dizaines de mètres carrés où ces plantes parasites, dépourvues de chlorophylle, poussaient densément.

orobancheorobanche_prairie

 

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Toutes les déterminations de flore n’ont pas immédiatement fait l’unanimité !

 

Concernant la faune, il était trop tôt pour croiser les occupants du village de blaireaux, dont on voit ici une coulée d’accès; il était trop tard pour cette perdrix dont seules les plumes éparses attestent du passage sur Terre;

village_blaireaucarnage

mais nous nous sommes arrivés juste au bon moment pour ce chevreuil.

chevreuil

Les conditions étaient plus favorables à l’observation d’araignées parmi lesquelles on notera :

  • un couple de tétragnathes sur les bords de la Cisse (femelle à gauche, mâle à droite reconnaissable à ses pédipalpes);

tetragnathe1tetragnathe2

  • une araignée crabe (misumena vatia) dans une prairie sèche;

araignee_crabe

  • une épeire de velours sur un chardon penché

epeire_velous

  • une pisaure admirable très maternelle qui veille sur sa progéniture

araignee_loup

  • une autre araignée crabe (synaema globosum) qui mange un syrphe

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Signalons enfin un ascalaphe soufré, espèce pas si courante à ces latitudes. Attention, malgré ses faux airs de papillon, il ne s’agit pas d’un lépidoptère mais d’un névroptère.

ascalaphe

 

 

Observation des castors à Blois

En soirée, nous sommes avons rejoint les bords de Loire à Blois pour tenter d’y observer les castors. Ces derniers ne sortent en effet de leur abri qu’en fin de journéé pour se nourrir d’écorces d’arbres de bord d’eau (saules principalement).

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Les traces de leur activité visibles sur cette photo permettent de savoir où les chercher. Malgré cela, seuls deux castors ont pu être observés nageant dans la Loire mais aucun n’a pris pied sur la berge pour se nourrir.

Pour distinguer les castors des ragondins, également présents ce soir-là, il convient de regarder leur ligne de flottaison: seule la tête émerge nettement chez les castors alors que tête et corps sont visibles chez le ragondin.

Nous quittons les lieux au crépuscule pour un retour à la Norville vers 23h15.

06-04-2014 Amphibiens

Sortie « amphibiens » 

en forêt de Saint-Vrain

le 6 avril 2014

Attention, les amphibiens ont une peau très fragile; pour ne pas les blesser, il convient d’avoir les mains mouillées lors de chaque manipulation.

Tritons palmés

Tous les tritons observés ce jour sont des tritons palmés.

Les 2 photos ci-dessous montrent un mâle.

Noter :

  • les pattes postérieures palmées
  • la queue interrompue terminée par un fil.

triton_palme_male2trition_palme_male1

La femelle ci-dessous ne présente pas ces deux caractéristiques.

triton_palme_femelle

On la distingue toutefois des tritons ponctués (également présents dans la zone) à l’absence de tâche sous la gorge. Ce caractère est partagé par le mâle (à droite).

femelle_de_triton_palmetriton_palme_male_ventre

Grenouille rieuse :

grenouille

une espèce très recherchée des paparazzi !

grenouille_paparazzi

Le test de la patte :

le « talon » ne dépasse pas nettement le museau, il ne s’agit donc pas d’une grenouille agile.

grenouille_test_patte

Noter la présence d’une unique paupière pour le nettoyage des yeux. grenouille_paupiere

 Insectes :

Autres habitants des mares observés :

– la larve de dytique
larve_dytique1larve_dytique2

– la larve de libellule, équipée de son masque de prédateur aquatiquelarve_libellulelarve_libellule_masque

– la larve de phrygane, parfois appelée « traîne-fourreau », vit dans un fourreau qu’elle a elle-même confectionné avec les matériaux à sa disposition. Deux types de fourreaux rencontrés ce jour : fourreau de tiges de plantes aquatiques, et fourreau de feuilles en photo ci-dessous.

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Sur la terre ferme, plusieurs individus de méloé printanier

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15-02-2014 Crapaudrome

CRAPAUDROME d’Ormoy-la-Rivière

Participation au chantier du crapaudrome d’Ormoy-la-Rivière.  Cette initiative du collectif « SOS Crapauds », reconduite depuis plusieurs années, est destinée à sécuriser la traversée d’une route séparant les zones de vie des crapauds d’un étang de reproduction très fréquenté.

L’affiche du chantier sur la plaquette du conseil géneral de l’Essonne : crapaudrome

 

Quelques photos du chantier du 15 février 2014

Plus de 70 personnes ont participé au chantier, merci aux participants.

chantier à Ormoy1Photo Martine barrière à crapauds

Martine en action