18-06-2016 Milly-la-Forêt

Sortie de fin de saison 2015-2016 à Milly-la-Forêt

 

Conservatoire National des Plantes,

maison de Jean Cocteau et

écoute du chant des engoulevents

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Ce samedi 18 juin, l’AINVO organisait sa sortie de clôture de la saison 2015-2016, avant les vacances, à Milly-la-Forêt. Annoncés au programme : Conservatoire National des Plantes (à parfum, médicinales et aromatiques), repas au restaurant et écoute des engoulevents au crépuscule. Si la date presqu’estivale semblait a priori favorable, la météo s’est révélée capricieuse.

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Rendez-vous à 14h au Conservatoire des Plantes de Milly-la-Forêt  pour les 12 participants afin d’assister à la visite-conférence des collections qui doit s’y tenir. Légère déconvenue : la visite n’aura pas lieu ! Qu’à cela ne tienne, Daniel improvise une allocution au hasard des végétaux repérés dans les différentes sections. Plantes médicinales, plantes tinctoriales, plantes d’intérêt alimentaire ou aromatique… L’assistance, toujours un peu dissipée, suit les explications avec plus ou moins d’attention. Au passage, quelques insectes sont surpris en plein accouplement tels ces beaux petits coléoptères verts brillants qui viendront bientôt enrichir la page spéciale dévolue aux couples de leur ordre sur notre site.

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Daniel improvise suite à l’annulation de la visite conférence.
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Des candidats à la page accouplements de coléoptères !

Rapidement, la pluie succède au franc soleil du début de visite. Nous laissons stoïquement passer une première averse mais à la deuxième ondée, nous décidons de nous rabattre sur la visite de l’exposition audiovisuelle installée à l’intérieur d’anciens séchoirs à plantes dont Milly-la-Forêt a été, et est toujours, une importante productrice. Cette très intéressante exposition dévoile quelques fascinants aspects du monde végétal, ainsi que son rapport passé et présent à l’humain et son utilisation à titre médicinal, alimentaire ou aromatique.

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A la découverte de l’arboretum après les premières averses.
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Un peu d’orientation dans les collections du Conservatoire.

Après 45min consacrées à l’exposition, la pluie s’est calmée et nous pouvons reprendre le tour des collections : parterre de plantes rares ou menacées, arboretum, carré de végétaux aux parfums insolites… et c’est là qu’une averse plus violente met fin à la visite. Nous trouvons refuge dans la serre de vente et le bâtiment d’accueil muni d’une petite librairie bien achalandée.

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Pendant que les hommes compulsent la bibliothèque…
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… ces dames papotent bien installées dans le petit salon.

Devant l’insistance de la pluie à tomber, Daniel renonce à nous emmener à la découverte des rares céphalanthères rouges qui poussent non loin d’ici. Les uns épluchent la bibliothèque tandis que les autres papotent tout simplement. Un peu de flottement s’installe dans l’attente de l’éclaircie. Finalement, c’est plutôt d’une accalmie que nous profitons pour aller faire un tour dans le centre de Milly. Et c’est guidés par Pierre, l’enfant du pays, que nous nous rabattons sur la maison de Jean Cocteau devant la menace d’une nouvelle averse. Heureuse surprise, la propriété dispose d’un charmant jardin, calme et isolé, qui fait la joie des naturalistes que nous sommes. Arrivés un peu tard, nous sommes chassés par la fermeture des lieux à 19h avant d’avoir tout exploré, ce sera l’occasion de revenir…

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Devant la pluie, repli stratégique sur la maison de Jean Cocteau
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… dont le parc fleuri fait la joie de nos photographes.
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Discrètement, Adeline donne un coup de main aux jardiniers.

Il est alors l’heure du repas, de l’autre côté de la rue, “Au passé retrouvé”. Bon accueil, bonne cuisine, bonne ambiance. Nos excuses aux autres clients qui pourraient nous avoir trouvés un peu bruyants…

A 22h, c’est le crépuscule, l’heure où l’engoulevent, cet oiseau si discret, peut enfin se faire entendre. Retour aux voitures pour un transfert à Fontainebleau. Après une courte marche, nous atteignons la plaine de Chanfroy. Silence et concentration, peut-être un chant d’engoulevent dans le lointain mais le son est trop ténu pour en être certain. Un peu plus loin, c’est bien lui ! A quelques dizaines de mètres, l’oiseau s’est mis à émettre son chant si étrange (aux accents de moteur de mobylette, accélérations et changements de régimes compris!) Après nous avoir fait apprécier son chant, l’engoulevent se montre en personne! Il s’élève dans les airs et contourne notre groupe pour se poser de l’autre côté du chemin. Quelques trilles au sol et l’oiseau redécolle vers son point de départ puis change d’avis et nous survole tranquillement. Nous voyons nettement sa silhouette aux ailes élancées et ses battements rapides: un spectacle rare ! Il s’éloigne ensuite dans la nuit.

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L’AINVO au clair de lune, à la recherche des engoulevents

Nous poursuivons la balade sous la pleine lune, lumineuse, qui n’est plus à cette heure que partiellement voilée par quelques nuages dispersés. Plusieurs engoulevents se font encore entendre mais aucun ne vient se montrer en plein ciel. De retour au parking, Daniel nous donne quelques compléments d’informations sur les moeurs de ces oiseaux et les menaces qui pèsent sur leurs populations. Il est alors minuit, l’heure de rentrer dans son lit…