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25-06-2023 Ripisylve

Un biotope original : la ripisylve

La ripisyle (du latin ripa “rive” et silva “forêt”) est la végétation qui borde les cours d’eau. Les variations de niveau entre crues et étiages rendent difficiles les conditions de vie dans ce milieu. Les ripisylves, adaptées à ces conditions particulières, se composent de trois strates :

  1. la strate herbacée,
  2. la strate arbustive,
  3. la strate arborée.

Pour remplir leur fonctions écologiques essentielles à la qualité du cours d’eau, elles doivent être continues, présenter une diversité suffisante d’espèces végétales et d’âges des individus et s’étendre sur une largeur supérieure à 3 mètres.

Parmi les avantages qu’offre une ripisylve bien préservée, mentionnons:

  • la stabilisation des berges par les racines;
  • le ralentissement des écoulements lors des crues;
  • l’impact positif sur la faune qu’offre ce biotope original;
  • l’amélioration de la qualité de l’eau par l’ombrage (limitation du développement des algues, des hausses de température), la filtration et la fixation des polluants;
  • la stabilisation du pH et du taux d’oxygène dissous du cours d’eau.

“Retour à l’Ecole”

Pour sa sortie de fin d’année du 25 juin 2023 intitutlée “Retour à l’Ecole“, l’AINVO avait choisi d’aller à la découverte d’une ripisylve bordant la rivière Ecole vers Milly-la-Forêt. Un sentier pédagogique muni de panneaux informatifs y avait été installé par le conseil général quelques années plus tôt. Visiblement peu pratiqué malgré un indéniable intérêt, le sentier avait depuis lors été largement reconquis par la végétation. Sans la mémoire et l’assurance de Daniel à s’enfoncer dans un fourré touffus, l’accès au cheminement n’autrait jamais pu être retrouvé !

Par la chaleur étouffante de ce dimanche 25 juin 2023, l’un des plus chauds de l’été en Île-de-France, l’ombre et la fraîcheur, relative, apportées par le cours d’eau et sa ripisylve sont particulièrement appréciées par la quinzaine de membres de l’association participant à la sortie. Par cette journée caniculaire, l’humidité et la végétation touffues donnent à ce petit coin de l’Essonne une allure tropicale et un brin d’imagination suffirait à se croire dans la jungle amazonienne !

La promenade donne l’occasion d’herboriser et d’identifier quelques unes des nombreuses plantes rencontrées dans chacune des strates de cette ripisylve. Pour les espèces animales, outre une grande sauterelle verte qui regarde placidement passer notre groupe, les clichés de cette journée montrent une pouponnière de jeunes araignées, un accouplement d’araignées (des tétragnathes), deux accouplements de libellules et un accouplement de petits papillons (Yponomeutes).

Le retour aux voitures se termine sous un soleil écrasant… Un bon prétexte pour finir la journée tous ensemble dans un bar de la place de la halle de Milly-la-Forêt.

16-05-2020 Mésangeau au nid

Villiers-sur-Orge, le 16 mai 20120: au lendemain du déconfinement suite à l’épidémie du COVID19, l’AINVO tente de rattraper le retard pris dans les comptages d’oiseaux STOC-EPS. En comité très réduit et dans le respect des règles de distanciation, nous suivons le protocole habituel (10 points d’écoute statique de 5 minutes) sur notre circuit de Villiers-sur-Orge. Météo favorable et passereaux présents en nombres.

Vers la fin de notre parcours, nous avons la chance d’observer cette belle scène : un couple de mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) nourrissant un oisillon. De manière apparemment peu prudente, les parents ont installés leur nid à 1m50 de hauteur environ dans un trou de mur bordant une route. Postés à distance respectueuse afin de ne pas déranger le ravitaillement du mésangeau, nous assistons au ballet inlassable des parents se relayant pour alimenter le jeune et repartant à tire d’aile à pour rechercher toujours plus de nourriture.

Lorsque les parents prennent un peu de retard, le mésangeau pointe la tête dehors et réclame son dû. Puis quand ils se posent à l’entrée du nid, il ouvre un large bec dans lequel ils viennent fourrer la nouvelle becquée. En une occasion, nous voyons un parent remporter un petit emballage blanc et mou : il s’agit des déjections de l’oisillon que les mésanges bleues vont lâcher au loin de manière à ne pas révèler la présence du nid à un prédateur terrestre.

17-06-2018 Rallye des 30 ans

30 ans de l'AINVO
Les 3 organisateurs du rallye nature des 30 ans de l’AINVO

L’AINVO fête ses 30 ans à l’étang de Trévoix d’Ollainville

En cette année 2018, l’association, fondée en 1988, passe le cap des 30 ans. Pour fêter cette occasion, l’AINVO organise ce 17 juin 2018 un rallye nature. Tous les adhérents sont conviés à cet évènement avec un rendez-vous fixé à 9h30 à l’étang de Trévoix d’Ollainville.

Le rallye nature

Nos trois gentils organisateurs nous ont concocté un questionnaire combinant botanique, ornithologie, entomologie et autres thèmes naturalistes. Les participants, membres de l’AINVO et quelques promeneurs recrutés sur place, se lançent successivement, en solitaire ou par équipes à la recherche des indices disséminés tout autour du bassin. Rapidement, des regroupements se produisent et les échanges de renseignements (plus ou moins vérifiés) vont bon train (il n’en va pas de même des marcheurs qui mettront près de 2h à accomplir le tour des 3km de l’étang…).

Les informations relatives au site sont recueillies sur les panneaux bordant la promenade: le bassin de retenue presente une surface de 26ha pour une capacité de stockage de 2,5 millions de mètres cubes, 74 espèces d’oiseaux et 8 espèces de chauves-souris sont recensées sur la zone protégée.

Des critères d’identification sont découverts en allant comparer des végétaux aux endroits signalés sur le plan: pour distinguer les joncs des carex, l’observation des tiges est suffisante, celles des joncs sont lisses à section circulaire tandis que celles des carex sont anguleuses à section triangulaire (la hausse du niveau de l’étang suite aux fortes averses de la semaine précédente a toutefois rendu le recueil de cet indice quelque peu acrobatique…).

La collecte de feuilles et autres échantillons végétaux oblige à garder l’oeil bien ouvert sur les arbres et arbustes des bords de chemin: un érable plane ? un érable sycomore ? ou un érable champêtre? Comment les reconnaît-on déjà ?

Le pique-nique, les bougies et la remise des lots

Correction des copies ! Le classement prend forme…

Bougies du gâteau d’anniversaire

A l’arrivée, Daniel et Gisèle recueillent les échantillons et notent les copies… le classement prend forme. Lorsque toutes les équipes ont rejoint le stand, tout le monde se regroupe pour un pique-nique partagé dans la gaîté et la bonne humeur. Des gâteaux de toutes sortes circulent en tous sens ! Daniel souffle les bougies des 30 ans de l’association et de son propre anniversaire.

A l’issue du repas, le classement final est proclamé. Chacun reçoit des lots: sacs à dos, boussoles, lampes frontales, boîtes-loupes d’observation… et, en premier prix, une belle paire de jumelles étanches 8×42 !

Pique-nique
Un pique-nique bien mérité

Remise des lots
La remise des lots aux valeureux candidats !

Cette belle journée s’achève sur la photo de groupe des joyeux participants de cet anniversaire des 30 ans de l’association. Un grand merci à Daniel, Gisèle et Christian, les 3 organisateurs de ce mémorable événement !

24/25-06-2017 Coquibus

Sortie de fin de saison 2016-2017 à Fontainebleau

 

Week-end au refuge de la ferme de Coquibus, 24/25 juin 2017

 

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Le refuge de Coquibus

Accompagné de 11 volontaires, Daniel a enchanté ce beau week-end ensoleillé par ses randonnées, observations botaniques, écoutes d’oiseaux, visites de grottes, fleurs et feuilles goûtées…

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A la recherche des gravures rupestres.
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La gravure médiévale du “chevalier”

Le samedi a commencé par la visite d’une grotte près du refuge pour apprécier la belle gravure du chevalier (médiévale), suivi d’une petite marche entre les bruyères, lichens, châtaigniers et leurs fleurs (mâles et femelles), lichens, petits trous de cicindèle…

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Suite l’après-midi avec une randonnée de 17 km environ vers Milly-la-Forêt, ses champs de blé avec coquelicots (à déguster sous l’insistance de Pierre, ce gourmand ! entre ses chants d’oiseaux et jeux de mots) mais aussi de cannabis (!), balade le long du cours d’eau du nom d’École (beaucoup d’agrions visibles). Tout cela avec des arrêts commentés par Daniel… de jolis papillons, arbres, fleurs, etc…

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Couleuvre d’Esculape
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Pupilles rondes et larges écailles sur la tête

Surprise de taille à notre retour au refuge en fin de journée… environ 70 à 80cm… une couleuvre d’Esculape cachée sous la couverture du lit de Christian… jouet en plastique ou véritable couleuvre ? Plus de doute dès qu’elle a réagi…
Le soir, écoute et observations d’engoulevents : chants différents, battements d’ailes, vols au-dessus de nous, tout y était avec un joli ciel rosé, en toile de fond colorée.

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Visite de grotte
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Cocon d’araignées cavernicoles (meta menardi)

7 h le lendemain matin, balade vers de nouvelles écoutes d’oiseaux pour les volontaires.
Puis randonnée de 8km environ : découverte d’une grande grotte (décorée de cocons d’araignées), plante carnivore dans une mare (urticulaire), nombrils de Vénus (ombilic rupestre), observations et écoutes d’oiseaux, site des 100 marches près d’un viaduc (mais là…on nous aurait trompé ?… On en a comptées 112 des marches !).
En fin d’après-midi, visite du Musée des Plantes Médicinales à Milly avec notre guide toujours aussi riche de ses connaissances (nombreuses variétés sur place : basilics, géraniums, menthes et aussi de l’ail serpentin, des sauges sclarées, sanicles, lantanas…parfums et jolies couleurs avec !)

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Week-end varié par ses rencontres de fleurs, de plantes, d’arbres, grottes, d’informations, des personnes sympathiques et amoureuses de la nature et… d’une belle couleuvre d’Esculape pour le bouquet final du samedi !

Texte et Photos : Nathalie MOULET

18-06-2016 Milly-la-Forêt

Sortie de fin de saison 2015-2016 à Milly-la-Forêt

 

Conservatoire National des Plantes,

maison de Jean Cocteau et

écoute du chant des engoulevents

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Ce samedi 18 juin, l’AINVO organisait sa sortie de clôture de la saison 2015-2016, avant les vacances, à Milly-la-Forêt. Annoncés au programme : Conservatoire National des Plantes (à parfum, médicinales et aromatiques), repas au restaurant et écoute des engoulevents au crépuscule. Si la date presqu’estivale semblait a priori favorable, la météo s’est révélée capricieuse.

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Rendez-vous à 14h au Conservatoire des Plantes de Milly-la-Forêt  pour les 12 participants afin d’assister à la visite-conférence des collections qui doit s’y tenir. Légère déconvenue : la visite n’aura pas lieu ! Qu’à cela ne tienne, Daniel improvise une allocution au hasard des végétaux repérés dans les différentes sections. Plantes médicinales, plantes tinctoriales, plantes d’intérêt alimentaire ou aromatique… L’assistance, toujours un peu dissipée, suit les explications avec plus ou moins d’attention. Au passage, quelques insectes sont surpris en plein accouplement tels ces beaux petits coléoptères verts brillants qui viendront bientôt enrichir la page spéciale dévolue aux couples de leur ordre sur notre site.

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Daniel improvise suite à l’annulation de la visite conférence.
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Des candidats à la page accouplements de coléoptères !

Rapidement, la pluie succède au franc soleil du début de visite. Nous laissons stoïquement passer une première averse mais à la deuxième ondée, nous décidons de nous rabattre sur la visite de l’exposition audiovisuelle installée à l’intérieur d’anciens séchoirs à plantes dont Milly-la-Forêt a été, et est toujours, une importante productrice. Cette très intéressante exposition dévoile quelques fascinants aspects du monde végétal, ainsi que son rapport passé et présent à l’humain et son utilisation à titre médicinal, alimentaire ou aromatique.

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A la découverte de l’arboretum après les premières averses.
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Un peu d’orientation dans les collections du Conservatoire.

Après 45min consacrées à l’exposition, la pluie s’est calmée et nous pouvons reprendre le tour des collections : parterre de plantes rares ou menacées, arboretum, carré de végétaux aux parfums insolites… et c’est là qu’une averse plus violente met fin à la visite. Nous trouvons refuge dans la serre de vente et le bâtiment d’accueil muni d’une petite librairie bien achalandée.

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Pendant que les hommes compulsent la bibliothèque…
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… ces dames papotent bien installées dans le petit salon.

Devant l’insistance de la pluie à tomber, Daniel renonce à nous emmener à la découverte des rares céphalanthères rouges qui poussent non loin d’ici. Les uns épluchent la bibliothèque tandis que les autres papotent tout simplement. Un peu de flottement s’installe dans l’attente de l’éclaircie. Finalement, c’est plutôt d’une accalmie que nous profitons pour aller faire un tour dans le centre de Milly. Et c’est guidés par Pierre, l’enfant du pays, que nous nous rabattons sur la maison de Jean Cocteau devant la menace d’une nouvelle averse. Heureuse surprise, la propriété dispose d’un charmant jardin, calme et isolé, qui fait la joie des naturalistes que nous sommes. Arrivés un peu tard, nous sommes chassés par la fermeture des lieux à 19h avant d’avoir tout exploré, ce sera l’occasion de revenir…

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Devant la pluie, repli stratégique sur la maison de Jean Cocteau
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… dont le parc fleuri fait la joie de nos photographes.
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Discrètement, Adeline donne un coup de main aux jardiniers.

Il est alors l’heure du repas, de l’autre côté de la rue, “Au passé retrouvé”. Bon accueil, bonne cuisine, bonne ambiance. Nos excuses aux autres clients qui pourraient nous avoir trouvés un peu bruyants…

A 22h, c’est le crépuscule, l’heure où l’engoulevent, cet oiseau si discret, peut enfin se faire entendre. Retour aux voitures pour un transfert à Fontainebleau. Après une courte marche, nous atteignons la plaine de Chanfroy. Silence et concentration, peut-être un chant d’engoulevent dans le lointain mais le son est trop ténu pour en être certain. Un peu plus loin, c’est bien lui ! A quelques dizaines de mètres, l’oiseau s’est mis à émettre son chant si étrange (aux accents de moteur de mobylette, accélérations et changements de régimes compris!) Après nous avoir fait apprécier son chant, l’engoulevent se montre en personne! Il s’élève dans les airs et contourne notre groupe pour se poser de l’autre côté du chemin. Quelques trilles au sol et l’oiseau redécolle vers son point de départ puis change d’avis et nous survole tranquillement. Nous voyons nettement sa silhouette aux ailes élancées et ses battements rapides: un spectacle rare ! Il s’éloigne ensuite dans la nuit.

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L’AINVO au clair de lune, à la recherche des engoulevents

Nous poursuivons la balade sous la pleine lune, lumineuse, qui n’est plus à cette heure que partiellement voilée par quelques nuages dispersés. Plusieurs engoulevents se font encore entendre mais aucun ne vient se montrer en plein ciel. De retour au parking, Daniel nous donne quelques compléments d’informations sur les moeurs de ces oiseaux et les menaces qui pèsent sur leurs populations. Il est alors minuit, l’heure de rentrer dans son lit…

 

21-05-2016 Nuit en hamac dans la forêt

Bravant les risques d’orage en ce samedi 21 mai 2016, seuls 8 participants s’enfoncent dans la forêt de Cheptainville sur plus du double d’inscrits. Malgré un rendez-vous vers 19h, ce n’est que vers 20h15 que la petite troupe est au complet et se met en route depuis l’église de Cheptainville. Le site de bivouac choisi par Daniel est atteint après un peu plus d’un kilomètre de marche avec nos couchages, nos dîners et petits déjeuners.

Première étape de l’installation : la mise en place des hamacs. Choix des arbres de support (suffisamment robustes, suffisamment écartés mais pas trop), essais d’amarrages (noeuds résistants mais simples à défaire, hauteur et tension de cordage adaptées pour un couchage confortable). Vient ensuite la seconde étape : la protection contre les intempéries. Il s’agit cette fois de tendre des bâches au-dessus des hamacs pour les mettre à l’abri de la pluie. Les 45m de cordelettes se dévident petit à petit, au fur et à mesure que le camp se consolide. Vers 21h45, alors que le jour commence à décliner, le bivouac est enfin en place. Il est temps de sortir les repas du sac ! Quelques gouttes de pluie font leur apparition mais pas assez pour troubler la sérénité de ce repas partagé.

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Il fait nuit noire quand chacun regagne son hamac et se faufile dans son sac de couchage. Le premier quart d’heure est mouvementé: les fils de 2 des hamacs sont restés torsadés lors de l’amarrage. Petit à petit, mouvement après mouvement, la toile se dérobe et se redresse… jusqu’à la chute de l’un des occupants! Analyse de l’erreur, résolution du problème, tous peuvent enfin se réinstaller pour la nuit. Le silence tombe sur le campement, égayé par le hululement de la chouette hulotte, les cris stridents de l’effraie et les bruissements de pas d’un quadrupède de passage.

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Vers 1h30 du matin, l’orage annoncé éclate enfin. “Allez, debout, on lève le camp !”… Daniel décide du repli. Les bâches ont été bien installées, elles nous permettent de remballer hamac et sac de couchage au sec. Bien sûr, c’est avec le décrochage des bâches que s’achève le démontage du bivouac. Dès lors, plus d’abri… Heureusement, la pluie d’abord battante a nettement faibli. Le chemin de retour s’est transformé en ruisseau boueux et les chaussures finiront dans un triste état. A 2h15, chacun a rejoint le parking, il est encore temps de rentrer chez soi pour finir sa nuit dans des draps secs…

 

 

 

17-01-2016 Comptage wetlands

 

Comptage wetlands au bassin de Trévoix le 17 janvier 2016

 

L’International Waterbird Cencus est un programme de comptage international des oiseaux d’eau coordonné par l’ONG Wetlands International. En France, ce recensement a lieu tous les ans le week-end le plus proche de la mi-janvier.
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Comme d’habitude, c’est au bassin de Trévoix à Ollainville que l’AINVO participait à ce comptage. Pour cette année 2016, c’est le matin du dimanche 17 janvier que 8 membres de l’association pointaient leurs lunettes et jumelles dans toutes les directions pour dénombrer la faune aviaire de l’étang.

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Foulques, cormorans, mouettes, bernaches, grèbes huppés et castagneux… étaient là comme à l’ordinaire. Mais, peut-être en raison de la douceur de l’hiver jusqu’à cette date, les hivernants habituels tels que fuligules milouins et morillons étaient peu nombreux.
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Quelques relevés de nos précédents comptages sur le même site sont disponibles ici. Les plus récents restent à mettre en forme…

 

 

 

14-03-2015 Amphibiens

Sortie “amphibiens” en forêt d’Angervilliers le 14 mars 2015

 

recherche_amphibiensRecherche d’amphibiens Les membres de l’AINVO se sont retrouvés le 14 mars 2015 en forêt d’Angervilliers pour une sortie, vespérale et nocturne, sur le thème des amphibiens. Malgré un temps couvert, aucune pluie n’était tombée depuis plusieurs jours et le sol était trop sec au goût de ces animaux.
La saison de la reproduction et des pontes étant déjà bien avancée pour certaines espèces, les recherches se concentrent à proximité des mares. La présence d’amas gélatineux de d’œufs translucides contenant une petite boule noire indique que la mare sert effectivement de lieu de ponte à des grenouilles. ponte_grenouillePonte de grenouille
grenouille_mousseGrenouille bien visible sur la mousse Après quelques temps, l’une d’elles est repérée. Bien qu’elle semble aisément détectable une fois posée sur de la mousse, notez que sa robe constitue un bon camouflage lorsqu’elle se tapit dans les feuilles mortes.
Bien qu’elle semble aisément détectable une fois posée sur de la mousse, notez que sa robe constitue un bon camouflage lorsqu’elle se tapit dans les feuilles mortes. grenouille_feuillesGrenouille se confondant dans les feuilles
grenouille_mainsSe mouiller les mains pour ne pas blesser les grenouilles ! Les amphibiens ayant une peau très fragile, toute manipulation requiert de se mouiller les mains pour éviter de les blesser.
En vue de déterminer l’espèce à laquelle celle-ci appartient, on note d’abord qu’elle a le visage barré d’un masque. On pratique ensuite (avec précautions) le test de la patte: son genou arrive en avant de la pointe de son museau, il s’agit d’une grenouille agile. grenouille_test_patteLe test de la patte : grenouille agile.

Nous cherchons également les tritons. Avant la tombée de la nuit, une bonne méthode consiste à regarder sous les écorces et rondins entourant les mares. Plusieurs individus y attendent, sans un mouvement et recroquevillés sur eux-mêmes, l’heure propice pour sortir et se rendre à l’eau. Après inspection, attention à bien replacer les branchages retournés dans leur position d’origine: ils hébergent tout un écosystème miniature qu’il convient de ne pas bouleverser.

tritons_dos_mainTriton palmé femelle triton_mainVentre du triton palmé
tritons_bacQuelques individus examinés Tous les tritons examinés ont le ventre jaune au centre et blanc sur les bords, sans taches noires. Aucun n’a les pattes arrières palmées. Malgré de nettes différences de couleur et de dessin, tous sont des femelles de triton palmés. Des tritons crêtés, nettement plus gros, ont également été aperçus dans l’eau plus tard dans la nuit.

Enfin, seuls deux mâles de crapauds communs ont été examinés ce soir. Le mâle se distingue de la femelle par sa taille plus petite mais surtout par la présence de callosités sur les avant-bras; celles-ci lui permettent d’agripper la femelle et de se maintenir sur son dos pendant l’accouplement.

crapaud_communCrapaud commun mâle crapaud_mainCrapaud commun mâle

Outre les amphibiens, quelques autres habitants des mares ont été observés ce soir: poissons plus ou moins endormis, larves de phryganes dans un fourreau de feuilles et dytique marginé, coléoptère aquatique prédateur capable de voler malgré sa taille imposante.

poisson_bacUn poisson mal réveillé fourreau_phryganeLarve de phrygane dans son fourreau de feuilles
dityque_filetDytique marginé dityque_margineDytique marginé

26-10-2014 Phoques en baie de Somme

 

Lâcher de phoques à la Pointe du Hourdel.

Chaque année, l’association Picardie Nature recueille des bébés phoques en danger dans la Baie de Somme, durant l’été, et les relâche une fois soignés pendant 3 mois dans son centre de sauvegarde.

baieSomme_144 b bL’AINVO à la Pointe du Hourdel baieSomme_147  bbLa baie de Somme à marée basse

Le phoque veau-marin ou phoca vitulina est un mammifère marin carnivore de la famille des phocidés.

Aspect : Il peut être confondu avec le phoque gris mais s’en distingue principalement par la tête :
Tête petite et arrondie et non allongée, museau court avec décrochement entre front et museau, trou auditif bien visible, narines en ‘V’ se rejoignant à la base, cou enchâssé (celui du phoque gris est allongé et mobile).
Taille moyenne du mâle 1.60m et poids moyen 110kg, 1.30m et 91kg pour la femelle. Le nouveau-né mesure de 0.70 à 1 m et pèse entre 9 et 11kg.
Pelage de coloration très variable du gris clair au brun foncé ou noir, avec des taches sur tout le corps, plus foncé sur le dos, plus clair sur le ventre.
Peu de dimorphisme sexuel ; le mâle est plus gros que la femelle.

Particularité : grâce à ses vibrisses ou moustaches, rien n’échappe à un phoque : ces vibrisses sortent de follicules (ou cavités cellulaires) aux terminaisons nerveuses 10 fois plus développées que celles d’un rat : elles lui permettent de détecter les moindres mouvements dans l’eau.

Reproduction : la femelle atteint la maturité sexuelle au bout d’environ 3 ans et 4 ans pour le mâle ; en Atlantique est, les accouplements ont lieu 2 fois par an, au printemps et après la mue en septembre, les mâles, polygames, essaient de s’accoupler avec le maximum de femelles. La gestation dure de 10 à 11 mois avec une implantation différée et une croissance de l’embryon qui ne commence que 2 à 3 mois après l’accouplement. La mise bas a lieu de mi-juin à mi-août, en général sur les bancs de sable, ou en eau peu profonde, comme en Baie de Somme.

Menaces potentielles : En 1988, le morbillivirus a décimé 1/3 de la population européenne.
Densité de population humaine. Hydrocarbures, métaux lourds, PCB. Action volontaire (pécheurs ?)

Bébé phoque : il est capable de nager et de plonger en apnée quelques heures après sa naissance.
La lactation dure de 4 à 5 semaines.

Le dérangement en période de lactation est souvent fatal aux petits ; en effet, les mères dérangées par des promeneurs à pied, fuient vers la mer et abandonnent leur petit qui n’est pas capable de s’alimenter seul ou n’a pas de réserves suffisantes lors de l’apprentissage. De même, lors d’une forte tempête, les petits transportés sur le dos de leur mère peuvent lâcher prise et se retrouver seuls, livrés à eux-mêmes. baieSomme_179bVite à l’eau !
baieSomme_175bOuverture de chaque caisson Diverses initiatives locales, la plupart bénévoles, viennent déjà renforcer le dispositif légal de protection. Ces initiatives concernent des programmes de surveillance et de suivi des colonies, d’information du public et de prévention pour réduire les facteurs de dérangement.

Les actions sont menées par des associations telles que Picardie Nature dans le site protégé de la Baie de Somme.
Leur centre se situe près de la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau et ne peut être visité car les juvéniles ne doivent pas s’habituer à l’homme.
Dès que le jeune atteint 30kg, les soigneurs le jugent assez musclé pour se débrouiller tout seul et il est relâché.

Mise à l’eau médiatisée

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Lors de notre week-end en Baie de Somme, les 25 et 26 octobre 2014,  notre association a pu assister au lâcher de 6 juvéniles ! Le public était nombreux, le dimanche 26 octobre 2014 à onze heures du matin sur les galets de la Pointe du Hourdel, à marée montante. baieSomme_168bTransport en caisson de Tana son disque est rouge avec une croix blanche
baieSomme_173bTransport de Nil, disque jaune et bleu baieSomme_174b6 caissons espacés face à la mer
Six caissons sont amenés par des membres de l’association face à la mer, à 3 mètres de l’eau puis les soigneurs s’installent sur les caisses et au signal les ouvrent ;
Mississippi, Garonne, Authie, Tana, Nil, Léna ont chacun sur la tête un petit disque pour le différencier.
baieSomme_199bAuthie est la plus timide
baieSomme_205bUn dernier regard vers les humains Chaque phoque réagit à sa manière, l’un file directement à l’eau, l’autre préfère attendre le copain, un autre plus peureux regarde du côté des humains ; au bout d’un quart d’heure tous sont à l’eau, s’éloignent peu à peu; cependant, une demi-heure plus tard, une petite tête apparaît, et revient sur le lieu du lâcher mais les soigneurs ont l’habitude et le petit repart vers le large.
baieSomme_228bUne 1/2h plus tard… baieSomme_206 bAvec mon copain c’est mieux
A savoir: La Baie de Somme compte la colonie de phoques veaux-marins la plus importante de France: 394 recensés en 2014 contre 292 en 2013 et 80 naissances enregistrées cette année.
Picardie nature craint le retour d’un virus proche de la maladie de Carré, apparu pour la première fois en baie de Somme en 1988, et pour la dernière en 2002. Un scientifique s’attend à une résurgence l’an prochain.
baieSomme_146b bPointe du Hourdel

Si vous souhaitez en savoir plus sur le phoque veau-marin, retrouvez ici une fiche proposée sur le site du muséum national d’histoire naturelle.

14-06-2014 Marolles-Blois

Sortie de fin d’année à Marolles (Loire-et-Cher)

14 juin 2014

Treize membres de l’association étaient réunis dès 7h30 ce samedi 14 juin 2014 pour la sortie de fin d’année. Au programme de la journée :

  • découverte de la réserve naturelle Grand-Pierre et de Vitain à Marolles (quelques kilomètres au nord de Blois)
  • espoir d’observation de castors à Blois sur la Loire.

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Découverte de la réserve naturelle de Marolles

Créée par décret ministériel en 1979 pour son intérêt écologique et archéologique, la réserve s’étend sur un territoire de près de 300 hectares. La réserve présente une large variété de biotopes due à la confluence d’une vallée sèche et de la vallée de la Cisse. On y rencontre pelouses calcicoles, bois de chênes pubescents, de buis, forêt fraîche, marais et bord de rivière qui contraste avec les cultures du plateau voisin de la Petite Beauce. Cette diversité entraine une grande richesse floristique et faunistique avec près de 3000 taxons (animaux et végétaux confondus) recensés sur son emprise.

Pour en savoir plus sur la réserve, son histoire, ses plans de terrain et les activités de la maison de la réserve, vous pouvez suivre le lien suivant.

http://www.cdpne.org/reserve.html

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En cette journée du 14 juin, le soleil tappe dur et et l’orage se fait parfois entendre; quelques rares gouttes viennent même nous atteindre. Notre parcours, agréable, alterne entre prairies dégagées, zones de cultures et forêts ombragées.

Concernant la flore, trois sortes d’orchidées ont été rencontrées:
-platanthère
platanthere
-ophrys abeille
ophrys_abeille
-orchis bouc

orchis_boucorchis_bouc_zoom

On note également la présence de nombreuses orobanches, en particulier dans une station de plusieurs dizaines de mètres carrés où ces plantes parasites, dépourvues de chlorophylle, poussaient densément.

orobancheorobanche_prairie

 

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Toutes les déterminations de flore n’ont pas immédiatement fait l’unanimité !

 

Concernant la faune, il était trop tôt pour croiser les occupants du village de blaireaux, dont on voit ici une coulée d’accès; il était trop tard pour cette perdrix dont seules les plumes éparses attestent du passage sur Terre;

village_blaireaucarnage

mais nous nous sommes arrivés juste au bon moment pour ce chevreuil.

chevreuil

Les conditions étaient plus favorables à l’observation d’araignées parmi lesquelles on notera :

  • un couple de tétragnathes sur les bords de la Cisse (femelle à gauche, mâle à droite reconnaissable à ses pédipalpes);

tetragnathe1tetragnathe2

  • une araignée crabe (misumena vatia) dans une prairie sèche;

araignee_crabe

  • une épeire de velours sur un chardon penché

epeire_velous

  • une pisaure admirable très maternelle qui veille sur sa progéniture

araignee_loup

  • une autre araignée crabe (synaema globosum) qui mange un syrphe

araignee_syrphe

Signalons enfin un ascalaphe soufré, espèce pas si courante à ces latitudes. Attention, malgré ses faux airs de papillon, il ne s’agit pas d’un lépidoptère mais d’un névroptère.

ascalaphe

 

 

Observation des castors à Blois

En soirée, nous sommes avons rejoint les bords de Loire à Blois pour tenter d’y observer les castors. Ces derniers ne sortent en effet de leur abri qu’en fin de journéé pour se nourrir d’écorces d’arbres de bord d’eau (saules principalement).

traces_castors

Les traces de leur activité visibles sur cette photo permettent de savoir où les chercher. Malgré cela, seuls deux castors ont pu être observés nageant dans la Loire mais aucun n’a pris pied sur la berge pour se nourrir.

Pour distinguer les castors des ragondins, également présents ce soir-là, il convient de regarder leur ligne de flottaison: seule la tête émerge nettement chez les castors alors que tête et corps sont visibles chez le ragondin.

Nous quittons les lieux au crépuscule pour un retour à la Norville vers 23h15.